Le marathon, le 100km et le 24 heures par les chiffres. Ma pratique de la course à pied.
Trois semaines révolues déjà depuis cette course et je tarde à poster un simple compte rendu.
Pour ma deuxième participation à ce cent-bornes, j’ambitionnais un temps entre 10 et 11 heures en suivant la méthode Cyrano 9/1, soit neuf minutes de course suivies d’une minute de marche rapide. C’est à Steenwerck en 2011 que j’avais réussi ma première tentative sur cent kilomètres, en 10h42, à ma grande surprise.
Je suis parti sur des bases de 9h30 pendant les deux premières heures, alternant marche et course comme une horloge, puis j’ai été saisi d’une diarrhée incoercible entre les kilomètres 20 et 45 qui m’a obligé à m’arrêter 5 ou 6 fois, en perdant chaque fois entre 4 et 6 minutes. Je suppose qu’un des aliments ou des boissons proposés aux ravitaillements ne m’a pas réussi. Par élimination, je suis arrivé à la conclusion que le jus d’orange était responsable de cette défaillance. Je suis donc revenu sur le coca et l’eau gazeuse.
Après cet incident, j’ai décidé d’oublier le Cyrano et de courir en permanence sauf à la sortie des ravitaillements, où je marchais entre 2 et 10 minutes. La courante m’ayant fait perdre beaucoup d’eau, j’ai souffert d’une soif inextinguible jusqu’au kilomètre 65. J’ai bien vu que je passais environ 3 à 4 minutes à chaque ravito, une perte de temps habituelle pour moi qu’il faudra bien un jour que je corrige, mais j’avais sérieusement besoin de boire.
Vers le kilomètre 65, j’ai connu un net regain de forme pendant environ 18 kilomètres. J’ai terminé assez lentement, à un rythme régulier, sans trop souffrir, et même plus frais qu’à l’arrivée des deux cent bornes courus en 2012. Je ne sais pas si le marathon de Londres, couru 17 jours plus tôt, était encore dans mes jambes ; je dirais que non, et que ce temps modeste de 11h42 consolide ma capacité à terminer un cent kilomètres (5 courses finies en 5 tentatives) et illustre des problèmes récurrents de gestion des ravitaillements et de la fatigue.
Je posterai prochainement, dans un autre article, les données chiffrées recueillies sur la course qui illustrent ma baisse de régime. J’ajouterai quelques remarques sur l’épreuve de Steenwerck, qui reste pour moi très intéressante non seulement en termes de logistique mais aussi pour la qualité de l’ambiance et de l’accueil.