Dans un billet précédent déjà ancien, en janvier dernier, au moment où j’ai commencé à faire du vélo en supplément, ou en remplacement de la course à pied, je m’étais posé le problème classique de l’équivalence entre une séance de vélo et une séance de CàP. L’objectif, naturellement, consiste à comptabiliser toutes mes séances de sport d’endurance dans une unité commune, à savoir le kilomètre de course puisqu’il s’agit de mon sport de prédilection.
A cette occasion, j’avais résolu d’utiliser la dépense énergétique par kilomètre comme passerelle entre les deux sports, ce qui me permettait de convertir une séance de vélo stationnaire en une distance et un temps de CàP à allure 1 (footing à allure ‘naturelle’, soit 5:21 au kilo). Ainsi, en observant une dépense de 23.5 kilocalories par kilomètre de vélo stationnaire, contre 90 kcal pour un kilomètre de course, j’obtenais un rapport de conversion kilométrique égal à 90/23.5 = 3.82, et un rapport de conversion chronométrique égal à 1.4, en supposant une vitesse moyenne de 29.2 km/h à vélo.
Depuis que je me suis mis à faire du vélo de route vers la fin juin, je me suis rendu compte que ces rapports sont très différents pour la route. En effet, ma montre Garmin, réglée sur une pratique du vélo, me montre une dépense énergétique d’environ 43 kcal par kilomètre, ce qui fait chuter le rapport kilométrique à 90/43 = 2.09, et le rapport chronométrique passe à 0.92, en supposant une vitesse moyenne de 26.0 km/h à vélo. En d’autres termes, une heure de vélo de route, donc 26 kilomètres, est équivalente à 12.1 km de CàP en 1h05 : il est devenu plus fatigant de faire du vélo que de courir ! Cette situation me surprend, mais la fatigue d’un genre nouveau qui a frappé mes jambes ces dernières semaines rend ces calculs vraisemblables. L’explication me semble simple : sur un vélo stationnaire, il n’existe aucune force de résistance à vaincre (pas de vent), et le profil de la route est rigoureusement plat si on le choisit tel. Sur la route, en tout cas dans le parc de Richmond dans lequel je m’entraine, le profil est fortement vallonné et n’incite pas au repos sur les pédales. De surcroît, la concurrence entre les cyclistes, souvent affûtés, qui s’y entraînent favorise la dépense d’énergie des débutants comme moi.
Bref, je suis ravi que l’entrainement croisé me repose de la course (en tout cas mes jambes) et me permette de créer et d’entretenir une fatigue équivalente à celle de la course mais dans un sport porté.
Ainsi, en juillet, j’ai prévu environ 220 km de CàP, et 550 à 600 km de vélo de route, ce qui équivaudrait à plus de 500 km en équivalent CàP à la fin du mois, un total largement supérieur à mon mois le plus chargé jusqu’à présent, qui était mars 2011 avec 402 km au compteur, dont 348 km de course.
En août, je serai en vacances en France et ne pourrai pas faire de vélo de route, donc je me contenterai de lever le pied et de courir essentiellement à allure 100 km, pour un total maximal d’environ 200 km avant les 100 km de Theillay le samedi 27 août.